Mosquée Al-Fath à Tunis sous le gouvernement Ennahdha.
Durant le gouvernement de la «troïka», qu’il avait dirigé de janvier 2012 à janvier 2014, le parti islamiste Ennahdha a combattu les mouvements salafistes et terroristes en Tunisie, affirme Rafik Abdessalem.
«Nous n’avons jamais encouragé les mouvements salafistes. Le président du mouvement, Rached Ghannouchi, n’a jamais dit que les salafistes lui rappelaient sa jeunesse. Ces propos étaient sortis de leur contexte. Je ne pense pas que Habib Ellouze soit impliqué dans ces mouvements. Ennahdha s’est d’ailleurs toujours opposé aux organisations terroristes. Nous ne savions pas, à cette époque-là, que les salafistes étaient aussi dangereux pour le pays», a déclaré l’ancien ministre des Affaires étrangères (janvier 2012-mars 2013), lors de son passage à « Houna Shems » sur Shems FM aujourd’hui, mercredi 26 décembre 2018.
Rappelons que Rached Ghannouchi, le président d’Ennahdha (et beau-père de Rafik Abdessalem) avait déclaré, il y a quelques années, que les salafistes lui rappelaient sa jeunesse, qu’ils étaient ses enfants et qu’ils cherchaient à promouvoir une nouvelle culture en Tunisie. Et de faire assumer la responsabilité de la montée de l’extrémisme religieux aux anciens présidents de la république, Ben Ali et Bourguiba, qui avaient combattu l’islam politique. «C’est le système de Bourguiba qui est derrière le désert religieux qui a donné naissance à des groupes extrémistes religieux après la révolution», avait souligné M. Ghannouchi.
Ces propos avaient alors largement été critiqués par les hommes politiques et les citoyens.
Quant à Habib Ellouze, il organisait des camps de prédication sous couvert d’une association islamiste et soutenait fermement les thèses salafistes.
E. B. A.
Tollé sur un camping de prédication organisé par Habib Ellouze
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