Les familles des victimes françaises de l’attentat du Bardo dénoncent la lenteur de la justice tunisienne et l’indifférence des autorités françaises.
Les proches des victimes françaises de l’attaque terroriste contre le musée national du Bardo ont eu un entretien, lundi 12 octobre 2015 à Paris, avec le juge d’instruction français en charge de ce dossier.
Sept mois après la tuerie qui a coûté la vie à 24 personnes, dont 4 ressortissants de nationalité française, Françoise Thauvin et Christelle Galametz réclament une accélération de l’enquête et des réparations à la hauteur du préjudice.
Pour Mme Thauvin, elle-même blessée à l’épaule et sa mère tuée à bout portant, sous ses yeux, cette première rencontre avec le juge d’instruction parisien a été une atteinte à la mémoire de sa mère: «J’ai l’impression que tout le monde se fout de la mort de ma mère. Je suis en colère, car je pensais qu’on n’allait pas demander la permission aux Tunisiens de faire leur boulot correctement. Aujourd’hui, on ne sait même pas ce que le juge tunisien va mettre dans son rapport…»
Christelle Galametz, elle aussi victime de l’attaque terroriste du 18 mars 2015, est déçue: «Nous ne sommes pas reconnus en tant que victimes. La France nous laisse tomber!», a-t-elle déclaré, à la sortie du Palais de Justice de Paris.
Ces deux rescapées de l’attentat et les proches des autres victimes ne renonceront pas: pour obtenir une meilleure indemnisation, ils ont décidé de lancer une action collective contre l’Etat tunisien.
Marwan Chahla
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