De véritables cyber-milices sont mobilisées pour inonder d’insultes toute personne qui oserait critiquer les positions de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et ses décisions ô combien controversées qui mettent en péril la stabilité du pays.
Dès que vous postez un commentaire un tant soit peu critique à l’égard de la grève générale de la fonction et du secteur publics, décrétée par la centrale syndicale et qui a paralysé le pays le 17 janvier 2019 ou encore la décision de l’UGTT d’en remettre une couche en décrétant une autre grève générale des mêmes secteurs pour les 20 et 21 février prochain, ou que vous croyez rappeler aux fonctionnaires et agents de l’Etat la nécessité de lier les augmentations salariales demandées à la hausse de la productivité et aux capacités financières très limitées de l’Etat, vous êtes aussitôt pris à partie par une horde d’internautes, souvent incultes, mal élevés, vulgaires et grossiers qui, moyennant des pseudos, croient être autorisés à vous couvrir d’insultes.
Ces cyber-milices ne répondent pas aux arguments que vous avancez par des contre-arguments mais vous sortent des mots passe-partout (diktat du FMI, souveraineté nationale, baisse du pouvoir d’achat, UGTT ligne rouge, etc.) censés vous fermer le bec, vous adressent quelques insultes au passage et cherchent à vous intimider et à impressionner tout ceux qui partagent votre opinion pour les dissuader d’intervenir… au risque de se faire insulter à leur tour.
Ces cyber-milices sont-elles organisées et, le cas échéant, qui les paye et pour quel dessein ?
Si la défense de l’UGTT, devenue une véritable vache sacrée, passe avant la défense des intérêts supérieurs de la Tunisie, où va-t-on ?
Imed Bahri
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