Yamina Zoghalmi, députée du mouvement islamiste Ennahdha, a estimé que le parti islamiste radical Hizb Ettahrir n’accepte toujours l’idée que la Tunisie soit un Etat civil.
«Je suis pour le concept de la liberté et pour que toutes les tendances participent à la vie politique conformément aux dispositions la constitution de 2014 et de la loi organisant les partis. Ceux partis qui sont attachés au concept de l’Etat civil et à une constitution régissant les droits et les libertés sont les bienvenus en Tunisie. Si Hizb Ettahrir est opposés ces concepts là, il doit assumer ses responsabilités. Il faut que ses dirigeants comprennent cela sinon la dictature s’installera à nouveau dans le pays», a déclaré la parlementaire lors de son passage à « Houna Shems » sur Shems FM aujourd’hui, vendredi 25 janvier 2019.
La députée islamiste n’a cependant pas appelé à la dissolution de ce parti radical qui, rappelons-le, n’a cessé, depuis son autorisation, en 2012, par le gouvernement provisoire conduit par le parti islamiste Ennahdha, d’appeler à l’instauration de la charia (loi islamique) et à la restauration du califat islamique. Ce mouvement est, par ailleurs, opposé à la démocratie représentative et rejette les élections. Bref, il est opposé à la notion même d’Etat civil et à l’esprit de la constitution. Ce qui le met en porte-à-faux par rapport à la loi tunisienne. D’où les appels à sa dissolution.
Sur un autre plan, Mme Zoghlami a indiqué que son groupe parlementaire s’opposera fermement au projet de loi sur l’état d’urgence, élaboré par la présidence de la république.
Ce projet de loi est répressif, dit-elle, en assurant que la commission parlementaire des droits et libertés et des relations extérieures, dont elle est membre, invitera la société civile à discuter de ce projet de loi.
La dirigeante d’Ennahdha a également indiqué que des députés ont élaboré un autre projet de loi relatif à l’état d’urgence.
E. B. A.
Fête de la révolution : Hizb Ettahrir appelle à instaurer la charia (vidéo)
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