Seifeddine Makhlouf, avocat ou jihadiste?/ Bochra Belhaj Hmida
La députée Bochra Belhaj Hmida, avocate de son état, a adressé une lettre ouverte à l’Ordre des avocats de Tunisie pour dénoncer les graves dépassements commis par son confrère Seifeddine Makhlouf, qui a adressé des menaces au procureur de la république de Sidi Bouzid.
Me Makhlouf, qui soutient les parents des élèves du centre coranique de Regueb, fermé la semaine dernière pour suspicion de liens avec le terrorisme, abus et exploitations de mineurs, a lancé au procureur de la république de Sidi Bouzid ces propos menaçant: «Si tu es un homme, viens à Tunis !».
Cet avocat islamiste, qui accuse les autorités de combattre l’islam, estime que la fermeture du centre géré par un certain «Cheikh Bechir» est une injustice et que le procureur a commis des dépassements en servant «un Etat hostile à l’islam», selon ses dires.
En réaction à ce discours, qui s’apparente à un appel à la haine et à une menace d’agression, Bochra Belhaj Hmida a publié une lettre ouverte adressée à l’Ordre des avocats, dénonçant les propos outranciers de son collègue qui ne semble pas avoir de limites.
«Monsieur le bâtonnier, vous savez combien de fois nous avons été en désaccord avec la justice et combien de fois nos relations ont été tendues, mais jamais un avocat ne s’est permis un pareil langage, qui ne peut être utilisé par quelqu’un dont la profession est basée sur des valeurs inébranlables comme le respect des institutions et de la loi. On ne peut pas s’abaisser à un tel niveau», a écrit Me Belhaj Hmida, en appelant le bâtonnier à prendre les mesures nécessaires contre de pareils abus.
Me Makhlouf réagissait à la fermeture d’un centre à Regueb (Sidi Bouzid), géré par des extrémistes religieux et où 42 enfants déscolarisés vivaient, loin de leurs familles, pour soi-disant apprendre le Coran. Ces enfants ont été placés dans un centre spécifique, où ils sont accompagnés par des éducateurs et 5 pédopsychiatres.
Le procureur de Sidi Bouzid, que menace Me Makhlouf, avait indiqué que les parents de ces enfants, qui défendent le propriétaire du centre, au mépris du sort de leurs enfants, pourraient être poursuivis, eux aussi, pour abandon de mineurs.
Me Makhlouf a indiqué que les parents ne se rendront pas devant la justice, même s’ils reçoivent une convocation.
Y. N.
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