Ridha Belhaj, coordinateur général de Nidaa Tounes, a révélé que certains dirigeants du parti ont proposé le nom de Mondher Zenaïdi, ancien ministre sous Ben Ali, comme nouveau secrétaire général, à la place de Slim Riahi. Mais d’autres ont rejeté cette proposition.
«Le président de la république, Béji Caïd Essebsi, doit intervenir au plus vite pour mettre à l’écart 4 dirigeants de Nidaa», a déclaré le dirigeant nidaïste, dont l’adhésion au parti a été gelé, lors de son passage à « Midi Show » sur Mosaïque FM aujourd’hui, lundi 18 février 2019, faisant allusion à Hafedh Caïd Essebsi (directeur du comité exécutif), son épouse Rym, Ons Hattab (porte-parole et députée), et Sofiene Toubal (président du bloc parlementaire de Nidaa).
M. Belhaj a également indiqué qu’il est possible de trouver une solution avec Mohsen Marzouk, secrétaire général de Machrou Tounes, le chef du gouvernement, Youssef Chahed, et les dirigeants de Tahia Tounes, notamment Slim Azzabi, qui sont tous d’anciens membres de Nidaa, en les faisant revenir au parti en perspective des élections législatives et présidentielles du dernier trimestre de cette année.
Pourquoi ces derniers devraient-ils revenir à Nidaa, qui est en perte de vitesse ? Réponse de M. Belhaj: tous les partis créés par des dirigeants issus de Nidaa n’ont pas réussi à s’imposer, ce dont témoignent les sondages d’opinions. Même Tahia Tounes, dernier-né, créé autour du leadership de Youssef Chahed, n’a aucune chance de s’imposer, estime Ridha Belhaj, qui assure que seul un Nidaa Tounes, renforcé par tous ses anciens dirigeants, est capable de faire face à Ennahdha et de remporter les prochaines élections.
«Certains Nidaïstes ont estimé que l’arrivée de Mondher Zenaïdi au parti ne serait pas très bien accueillie. Ce genre de propositions risque en effet d’accélérer la faillite du parti. La solution est la mise à l’écart de Hafedh qui rendra possible le retour de plusieurs personnalités politiques et l’arrivée d’autres».
«Nous avons encore l’espoir que le président de la république prendra en considération notre appel. Le diagnostic de la situation est claire! Pourquoi le chef de l’Etat nous fait-il encore attendre ? La solution est claire et elle est à 90% entre ses mains», a-t-il affirmé, en ajoutant que cette fenêtre d’opportunité de sauver Nidaa sera fermée dans deux ou trois mois au maximum. Traduire: une fois passé le congrès de Nidaa, prévu le 6 avril, il sera difficile de renverser la vapeur.
E. B. A.
Nidaa Tounes : Hafedh Caïd Essebsi gèle l’adhésion de Ridha Belhaj
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