La ministre de la Santé par intérim, Sonia Ben Cheikh, a indiqué aujourd’hui, lundi 11 mars 2019, que les premiers éléments de l’enquête ont révélé que les bébés du Centre de maternité et de néonatologie Wassila Bourguiba, à l’hôpital de la Rabta, à Tunis, seraient morts d’une infection nosocomiale, transmise via l’alimentation parentérale.
Plusieurs échantillons ont été prélevés dans tout le service de maternité notamment la salle où l’alimentation parentérale pour les nouveaux-nés est préparée) pour identifier les causes exactes du décès des 12 bébés (le 12e décès a été enregistré hier) au service de réanimation et ont été soumis à plusieurs laboratoires d’analyses, pour croiser leurs résultats, précise Mme Ben Cheikh, lors de la conférence de presse, organisée ce matin, lundi 11 mars 2019, à Dar Dhiafa, à Carthage.
Une infection nosocomiale est une infection contractée dans un établissement de santé, survenant au cours ou à la suite de la prise en charge d’un patient. Les plus fréquentes sont enregistrées dans les services de réanimation, de chirurgie, des brûlés et d’hématologie.
D’autre part, Sonia Ben Cheikh a assuré que le ministre de la Santé démissionnaire, Abderraouf Cherif, n’est pas le seul responsable de ce drame survenu au Centre de maternité et de néonatalogie, ajoutant que cela est le résultat d’un cumul de plusieurs années de dégradation et de mauvaise gouvernance du secteur de la santé. «On doit assumer sa part de responsabilité, moi la première, puisque j’étais secrétaire d’Etat auprès de ce même ministère», a-t-elle avoué.
Y. N.
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