Le Front populaire, qui s’est opposé aux primaires pour trancher entre les candidatures à la présidentielle de Mongi Rahoui et Hamma Hammami, a fini par désigner son candidat, et sans surprise, c’est le second qui a été désigné. Les appareils ont tranché. La démocratie, elle, peut attendre!
Les secrétaires généraux des partis composant le FP ont finalement désigné le secrétaire général du Parti des Travailleurs, Hamma Hammami, comme candidat à la présidentielle de 2019, ignorant totalement la candidature Mongi Rahoui présentée par le Parti des patriotes démocrates unifié (Al Watad), l’une des principales composante du FP.
Une occasion manquée pour la coalition de gauche de prouver son attachement à la démocratie, car l’on s’attendait à ce que leur candidat à la présidentielle de 2019 ne soit pas désigné par les appareils, comme au bon vieux temps du communisme, mais élu à l’issue de primaires, comme proposé par Al-Qotb, dans le but de faire participer tous les militants de base.
Hamma Hammami, qui tient les appareils d’une main de fer, a fait prévaloir la logique des tractations de chefs… C’est à croire que le vent de la démocratie qui souffle sur la Tunisie depuis la révolution de 2011 n’a pas encore atteint certains dinosaures de la gauche radicale, plus staliniens que jamais.
La famille de gauche qu’avait rassemblée, en 2012, Feu Chokri Belaïd (ex-SG du Watad, assassiné par des extrémistes religieux en 2013), ne réussira pas à avancer tant qu’elle restera attachée à ces pratiques non-démocratiques.
Y. N.
Présidentielle : Des primaires pour départager Hammami et Rahoui?
Mongi Rahoui, candidat du parti Al-Watad à la présidentielle de 2019
Donnez votre avis