Le syndicat des pilotes de ligne Tunisair dément formellement les allégations selon lesquelles les pilotes de ligne de la compagnie nationale tunisienne sont en grève et que cela est à l’origine des perturbations des vols.
«Le syndicat des pilotes de lignes Tunisair n’a, à aucun moment, décidé de lancer un mot d’ordre de grève, lequel est soumis à des conditions réglementaires encadrées par la législation du travail», a indiqué le commandant de bord Haythem Lajnef, responsable de la communication du syndicat des pilotes de ligne, tout en ajoutant que les revendications sociales de la profession sont en cours de négociations et que ces revendications ne sont en aucun cas la cause des annulations ou des retards des vols de ce week-end.
Concernant les vols annulés, samedi 13 et dimanche 14 avril 2019, le syndicat en fait porter l’entière responsabilité à la direction générale de la compagnie.
«Les éventuels désagréments occasionnés aux passagers ne pourraient donc être imputés à une prétendue grève des pilotes mais plutôt à une gestion chaotique de l’effectif et de la flotte», explique encore M. Lajnef.
Rappelons que le Pdg de Tunisair, Elyes Mnakbi, a déclaré aujourd’hui que les perturbations d’hier et d’aujourd’hui dans les vols de la compagnie sont dues aux absences intempestives de certains pilotes, qui ont des revendications sociales, notamment des augmentations de leurs salaires.
Ces salaires, rappelons-le, sont déjà relativement élevés, comparativement aux à ceux des hauts cadres en Tunisie, y compris les députés ou les ministres, et la situation financière de l’entreprise est déplorable, ce que ces chers pilotes savent très bien Et ce ne sont pas leurs mouvements sociaux qui vont améliorer la situation, au contraire. La vache laitière est épuisée et ne donne plus de lait.
Il serait bon de savoir à ce propos que les pertes de Tunisair, en 2017, se sont élevés à 165 millions de dinars tunisiens (MDT); et si la compagnie continue de payer les salaires de ses employés pléthoriques (représentant plus de 2 fois ses besoins réels), c’est grâce aux injections d’argent puisé dans les caisses de l’Etat, c’est-à-dire dans les poches des contribuables. Un véritable gâchis qui ne gêne aucunement ces chers pilotes de ligne.
I. B.
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