La diffusion de Nessma TV a été interrompue, aujourd’hui, jeudi 25 avril 2019, et les forces de l’ordre ont procédé à la saisie du matériel de la chaîne la chaîne de Nabil Karoui.
Selon les premières informations, cette interruption a été décidée en application d’une décision de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), prise le 5 octobre 2018, et dont la chaîne a été informée et appelée à régulariser sa situation et à se conformer aux règles.
Cette affaire traîne depuis 2014 et la Haica n’a cessé de demander aux responsables de la chaîne de signer le cahier des charges relatif à la diffusion audiovisuelle et de les avertir des nombreux dépassements constatés, mais en vain. Nabil Karoui a toujours refusé de régulariser la situation de Nessma TV, faisant jouer ses accointances politiques, notamment avec le président de la république Béji Caïd Essebsi, le parti Nidaa Tounes et le parti islamiste Ennahdha, et ce sont les journalistes de la chaîne qui paient aujourd’hui la facture.
Ces derniers, qui ont d’ailleurs été empêchés d’entrer au local de la chaîne à Radès, protestent à l’extérieur, dans une ambiance très tendue.
«Si vous êtes des hommes allez à Chambi au lieu de fermer la porte au nez des journalistes», a lancé une employée de Nessma aux agents qui encerclaient le local… Une autre s’est mise à crier et ses collègues ont accusé le policier de l’avoir violentée. Ce dernier à levé les mains en l’air pour montrer qu’il ne l’a pas approchée. Ambiance…
D’autre part, on sait que le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) est actuellement en réunion à propos de cette affaire.
Y. N.
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