La valorisation du site de Cap Angela, à 17 km à l’ouest de Bizerte, connu dans la région sous la dénomination «zone du fnar» (ou «zone du phare»), classé, en décembre 2014, comme le point le plus septentrional de l’Afrique, a fait l’objet, le 26 avril 2019, d’une rencontre intitulée «Etat des lieux et élaboration d’une feuille de route pour l’exploitation du site à des fins touristiques».
Par Khémaies Krimi
Cette rencontre, qui a réuni des représentants de l’Office national du tourisme tunisien (ONTT, de l’administration publique, des collectivités locales et de la société civile, a discuté des moyens de faire de Cap Angela un site éco-touristique d’envergure mondiale.
Toute la région mobilisée
L’objectif de la réunion vise à faire de ce site, au potentiel naturel très riche, une destination touristique à l’instar de Cap Aghula, le point le plus austral de l’Afrique (Afrique du Sud). Il s’agit de valoriser, en partenariat avec la société civile, ce site et d’en faire un pôle d’attraction et de découverte.
C’est pourquoi cette réunion tombe à point nommé dans la mesure où ses conclusions vont dépoussiérer ce dossier qui date de cinq ans et contribuer à l’accélération de la mise en valeur de ce site, retenu par les connaisseurs comme un des plus beaux de Tunisie.
Les travaux de la réunion ont abouti à la constitution d’un comité de suivi chargé de trouver des solutions à deux problèmes urgents.
Le premier concerne l’assainissement foncier (déclassement de terrains, expropriation…), tandis que le second porte sur le bitumage d’un tronçon routier de 2 km environ devant desservir le site à partir du village le plus proche, Al Ghirane (délégation de Bizerte sud).
Empressons de signaler ici que les communautés jouxtant le phare sont excités par l’idée de faire des affaires et de vendre, au prix fort, des terrains. Il suffit de naviguer sur le net pour s’en rendre compte.
La société civile entend participer à l’animation du site
Mention spéciale pour le programme arrêté par la société civile pour la valorisation du site. À titre indicatif, l’Association des sports subaquatiques et de l’environnement se propose de participer à l’animation de ce site. Concrètement, elle ambitionne d’y développer l’écotourisme (snorketing, sorties sous-marines…), d’y promouvoir des produits de terroir et d’y protéger faune et flore (oursins et autres).
À travers de telles activités, l’Association vise à orienter les jeunes de ce site, férus de la pêche à la dynamite, du braconnage et du braquage, toutes des activités illégales, vers le développement durable de leur zone.
Cap Angela est connu par les marins pour son célèbre phare qui a été allumé pour la première fois le 30 juillet 1890. Ce site rocailleux est un véritable havre de paix propice à la méditation et aux randonnées piétonnes. Tout y est (mer, montagne) pour trouver calme, sérénité et quiétude. Le site tranche avec les zones touristiques balnéaires bruyantes et offre incontestablement un produit touristique spécifique et différent.
Doté d’un littoral préservé et peu fréquenté, Cap Angela est délimité par la mer Méditerranée, d’un côté, et des forêts, des collines verdoyantes et de magnifiques panoramas, de l’autre, autant d’atouts qui peuvent, à travers un projet touristique adéquat, créer une dynamique économique et drainer des investisseurs à même de conférer à ce site un rayonnement mondial.
Outre l’écotourisme, le phare de Cap Angela ou «Ras Ennajda» –comme ses habitants aiment l’appeler –, pourrait, dans le cadre d’une vision touristique futuriste et innovante, faire partie d’un circuit touristique côtier et insulaire.
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