L’expert économique et financier Ezzeddine Saïdane a affirmé que la vente du stade de Radès entre dans le cadre d’un processus non déclaré visant à islamiser les finances publiques en Tunisie.
Commentant cette transaction sur le plateau de Nesma TV, Ezzeddine Saïdane a déclaré: « Il ne s’agit pas d’une hypothèque, mais plutôt d’une vente temporaire du stade. L’Etat s’engage, en contrepartie, à racheter le stade dans un délai maximal de 7 ans ».
Les chèques islamiques sont généralement émis par des sociétés financières pour investir dans un projet quelconque. Les investisseurs auront proportionnellement droit, en contrepartie de l’argent échangé contre ces chèques, à une part des bénéfices apportés par le projet en question.
Pour le cas d’espèce, Ezzeddine Saïdane a fait savoir que l’Etat ne pourra dégager de bénéfices à travers la vente temporaire du Stade de Radès puisque « les fonds collectés à travers cette transaction, a-t-il dit, serviront, notamment, à couvrir les majorations salariales qui ont été fixées récemment. L’Etat ne sera pas, par conséquent, en mesure de rembourser les frais relatifs à cet emprunt et racheter le stade de Radès. A ce moment là, la propriété du stade sera transférée définitivement aux investisseurs détenteurs de ces chèques islamiques ».
Saïdane a ajouté que « rien n’exclut que d’autres biens, appartenant à l’Etat, puissent être mis en vente, ultérieurement, juste pour couvrir des dépenses insoupçonnées. Cela relève clairement de la mauvaise gestion de l’Etat, en particulier dans les domaines financier et économique ».
L’expert tunisien a affirmé que « la vente du stade de Radès, un projet fortement initié et défendu par Boutheina Ben Yaghlane, membre du parti Ennahdha et secrétaire d’Etat auprès du ministre des Finances, traduit la volonté de certaines parties politiques d’islamiser, sous n’importe quel prétexte, le secteur financier en Tunisie ».
H. A.
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