Le président de l’Association des magistrats tunisiens (AMT), Anas Hamadi, a appelé à ouvrir une enquête sur les déclarations du candidat à la présidentielle, Slim Riahi, lors de son entretien avec Sami El-Fehri diffusé le 4 septembre 2019 par El Hiwar Ettounsi.
Dans une intervention, aujourd’hui, samedi 9 septembre, M. Hamadi a également appelé à tenir la justice loin des querelles politiques et souligné que les déclarations de Slim Riahi sont dangereuses, d’autant qu’elles ne sont pas même pas vérifiées.
Le président de l’AMT a également précisé avoir appelé le ministère public et le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) à enquêter sur les allégations de M. Riahi.
«Nous ne protégerons aucun juge politisé si les accusations sont prouvées», ajoute M. Hamadi, en déplorant la tournure que prend la campagne électorale, tout en soulignant que celle-ci doit se dérouler dans un climat plus sain et loin des conflits.
Rappelons que Slim Riahi, en fuite en France depuis janvier 2019, et faisant l’objet d’un mandat de dépôt dans une affaire de corruption depuis mars dernier, a déclaré lors de cet entretien réalisé par Sami Fehri (lui même objet d’une enquête pour corruption), que des juges travaillent pour Youssef Chahed et examinent les dossiers sur demande, mettant ainsi en doute l’indépendance de la magistrature et soulignant sa dépendance du pouvoir exécutif.
Y. N.
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