Said Aidi, candidat du parti Beni Watani aux présidentielles anticipées de dimanche prochain, 15 septembre 2019, est polytechnicien, chercheur, informaticien, homme politique, chef d’entreprise, et a occupé 2 fois le poste de ministre.
Said commença sa carrière professionnelle en 1985 au centre de recherche et développement de la Compagnie générale d’informatique, puis intégra IBM où il dirigea l’Offre gestion du capital humain pour l’Afrique francophone.
Il créa Atlasys, une entreprise de conseil informatique en 2004, et en 2006, il fut nommé directeur général de HR Access Solutions d’édition de logiciels pour l’Afrique et le Moyen Orient.
Après la révolution de 2011, il devient ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, dans le gouvernement Béji Caïd Essebsi, puis de la Santé publique, à partir de 2015, dans le gouvernement Habib Essid, poste où il dut affronter plusieurs vagues de protestations contre sa politique sanitaire. Il ne sera pas reconduit par le gouvernement Youssef Chahed, en août 2016.
Elu en avril 2012 au sein du comité exécutif d’Al Jomhouri, Saïd Aidi rejoint, en 2013, le parti Nidaa Tounes.
Suite à la crise de ce parti, il crée, en 2017, son propre parti Beni Watani, qui, selon lui, émerge du cœur de la société civile et a pour objectif de construire l’avenir des générations futures. Respectant le régime républicain et l’Etat civil, Beni Watani se base sur les principes du travail, de la liberté crédibilité, la responsabilité, et le patriotisme, assure-t-il.
Les principaux axes de son programme reposent essentiellement sur l’éducation, la santé, l’infrastructure, l’agriculture et les transports. Son action future cible l’employabilité des jeunes, la moralisation de la vie politique, l’innovation, le patriotisme, et la mise en place d’un nouveau pacte social.
Notons que le logo de Beni Watani, une grenade contenant 24 graines représentant les 24 gouvernorats de la Tunisie.
Né le 8 mai 1961 à Salammbo, dans la banlieue de Tunis, marié et père de 3 enfants, Said Aidi est salué par son intégrité et sa rigueur. Ce qui d’ailleurs lui valut une forte opposition, notamment de la part des syndicats corrompus de la santé publique, et des difficultés à mettre en place des réformes en matière de gestion publique . Il en fait l’un de ses combats, mais ses difficultés de communication et, surtout, ses difficultés en langue arabe, ne l’ont pas beaucoup aidé dans sa volonté de se frayer un chemin vers un destin national. Il est ce qu’on appelle un incompris.
A. M.
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