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Des écoliers en pleurs réclament au ministre leur droit au savoir!

Des élèves de l’école primaire d’Ouled Farah ont lancé un pressant appel au ministre de l’Education pour leur envoyer des enseignants.

« Il n’y a pas d’enseignants dans cette école. Nous, élèves de cet établissement, demandons au ministre de l’Education de nous envoyer des instituteurs. Nous disposons juste de 3 classes, rien de plus ! Pourquoi ?! Ce n’est pas une école comme les autres celle-ci ?! », s’est écriée, en pleurant devant les caméras, cette élève de l’école d’Ouled Farah (délégation Bouhajla, gouvernorat de Kairouan).

« Le ministre de l’éducation doit trouver une solution à cette situation lamentable, poursuit la jeune fille. Il doit nous trouver des enseignants pour que la future génération trouve le chemin du savoir et soit parmi les lauréats du pays. Sinon, comment les Tunisiens vont-ils avancer?! »

Une autre fillette, visiblement éprouvée par le sentiment d’être marginalisée et ignorée, a laissé exploser sa colère face au laxisme du gouvernement à l’égard des élèves de la région d’Ouled Farah: « Nous avons acheté des livres et nous allons à l’école pour étudier, mais on nous dit de rester en classe sans rien faire, sans enseignants, sans rien du tout », a déclaré la pauvre fille qui n’a pas pu retenir ses larmes. « Pourquoi cela ne concerne que notre école? s’est interrogée la jeune élève. Pourquoi ne veut-on pas nous envoyer des instituteurs comme c’est le cas dans d’autres écoles dont chacune dispose jusqu’à une trentaine d’enseignants? Nous parcourons quotidiennement des kilomètres et des kilomètres pour aller à l’école, à la quête du savoir. Mais nous ne trouvons point d’enseignants. Nous voulons avoir des instituteurs, parce qu’il est de notre plein droit d’accéder au savoir », s’est révoltée la jeune fille en éclatant en sanglots.

Un parent d’élève s’est dit, pour sa part, indigné par cette situation intolérable: « Nous avons contacté les autorités régionales et même nationales pour nous apporter une solution radicale à ce problème qui nous fait si mal au cœur. Mais cela n’a rien donné », a-t-il déclaré.

Un autre membre de l’assistance a, par ailleurs, attiré l’attention sur l’état détérioré de l’école qui, a-t-il souligné, ne dispose même pas d’une clôture. « Les élèves sont, ainsi, souvent exposés, notamment, à l’infiltration de délinquants et d’animaux errants de toutes sortes », a-t-il dit.

Telles sont les principales revendications des habitants et élèves du village d’Ouled Farah. Accéder à de telles revendications, par ailleurs légitimes, n’est pas trop demandé aux autorités responsables quand ont sait les dépenses énormes consacrées à d’autres préoccupations de loin moins importantes.

En outre, porter tout l’intérêt requis aux besoins de l’éducation des générations futures s’inscrit, à n’en point douter, dans le cadre de l’effort national consenti à la lutte du terrorisme et à la protection de l’enfance contre les dangers de polarisation et de lavages d’esprits des jeunes par les terroristes.

A méditer….

H. A.

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