Le ministère de l’Intérieur a nié l’existence du document diffusé par le comité de défense de Belaïd-Brahmi, selon lequel ses services avaient été alertés de l’attaque du Bardo (18 mars 2015), 10 jours à l’avance, et affirme que ce document n’est pas authentique.
Tout en assurant qu’il se réserve le droit de poursuivre en justice toute personne à l’origine de la diffusion de ce faux document, le ministère de l’Intérieur a indiqué, aujourd’hui, samedi 28 septembre 2019, dans un communiqué, que celui-ci comporte des erreurs, aussi bien sur la forme que sur le fond.
«La correspondance est datée du 8 mars 2015 et aurait été envoyé par le directeur général de la sûreté nationale, or, à cette date, personne n’occupait cette fonction et 5 jours auparavant, un secrétaire d’Etat chargé des affaires sécuritaires avait été nommé», précise le ministère, en ajoutant que ledit document est signé au nom d’un des directeurs généraux de la sûreté publique qui, au 8 mars 2015, n’avait pas encore été nommé. «Il avait été nommé en décembre 2015», précise le communiqué.
Le ministère a également ajouté que le directeur général de la sûreté publique peut prendre les mesures nécessaires en cas d’informations sur de graves menaces, sans attendre des instructions, en ajoutant que le document qui a été attribué à ses services, comporte aussi des erreurs sur la forme : «La signature d’un document de nos services se fait dans la partie gauche du rapport et doit être impérativement accompagnée par le cachet du service administratif concerné, ce qui n’est pas le cas dans le document diffusé par le comité», indique encore le ministère, en mettant en garde contre de pareilles «allégations, qui constituent une atteinte à la sécurité et à la crédibilité de nos services».
Y. N.
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