Des activistes de la société civile ont lancé aujourd’hui, mardi 15 octobre 2019, la campagne : «Je paye mon ticket», appelant leurs compatriotes à ne plus resquiller dans les transports publics.
Cette action vise à remettre de l’ordre dans les transports publics, à faire preuve de plus de civisme et à contribuer à la lutte contre la fraude sous toutes ses formes, à commencer par celle du quotidien, dans un clin d’œil limpide à la grande fraude, celle des évadés fiscaux et des barons de la corruption, dont beaucoup font désormais la politique pour se protéger.
«Dans le cadre de cette prise de conscience des jeunes tunisiens, nous essayons de contribuer à notre manière et avec nos moyens à améliorer la vie au quotidien et à sortir la Tunisie de la crise. Chacun de son côté et avec ses moyens, aussi petits soient-ils, doit s’engager dans cette nouvelle Tunisie», indique Salma, une des jeunes prenant part à la campagne.
Elle rappelle par ailleurs que les jeunes ont aussi lancé une campagne de propreté et d’embellissement des villes, en assurant qu’elle va se poursuivre jusqu’à l’inscrire durablement dans les mœurs des jeunes.
Salma assure qu’il y aura également des campagnes pour faire la promotion de l’art et de la culture et pour «initier aux plus jeunes l’amour des livres afin qu’ils se forgent et s’instruisent davantage».
De son côté Aymen Gtari, président de l’organisation Sûreté des jeunes tunisiens (Sujet) a affirmé, ce matin, sur Shems FM, que ce mouvement d’engagement et de solidarité citoyens vient du fait que les jeunes ont repris espoir, loin des querelles politiciennes, par allusion à l’élection triomphale du professeur de droit indépendant, Kaïs Saïed, à la présidence de la république. Et principalement grâce aux voix des jeunes.
«Nous voulons une nouvelle Tunisie, où le peuple est uni et où l’on vit la tête haute», a encore dit Aymen Gtari, en ajoutant que les jeunes ont pris conscience que chacun doit prendre ses responsabilités et ils veulent envoyer «un message de solidarité, de respect et d’amour de la patrie, le message de cette nouvelle Tunisie».
Yüsra Nemlaghi
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