L’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) a porté plainte aujourd’hui, mercredi 6 novembre 2019, contre ses membres Adel Brinsi et Nabil Azizi, pour diffamation. On leur reproche d’avoir accusé l’Instance de suspicion de corruption financière et administrative.
C’est ce qu’a indiqué Nabil Baffoun, président de l’Isie, aujourd’hui, lors de son passage sur Shems FM, tout en dénonçant les accusations de ses collègues qu’il a qualifiées de mensongères et en assurant que la justice doit trancher dans cette affaire car les accusations sont graves.
Invités avant-hier sur El-Hiwar Ettounsi, Adel Brinsi et Nabil Azizi ont notamment accusé M. Baffoun d’être un dictateur, qui impose ses décisions, et d’avoir la grosse tête, selon leurs dires. Ils ont également accusé l’Instance d’avoir laissé des organisations étrangères s’immiscer dans le processus électoral en Tunisie et d’avoir dilapidé l’argent du budget, via des contrats suspects.
Le concerné dit ne pas s’expliquer de telles propos, qui plus est, discréditent toute l’institution, a-t-il déploré.
«C’est une tempête dans un verre d’eau. Leurs accusations sont infondées et ils ne savent pas de quoi ils parlent d’autant que les décisions sont toutes consignées dans un PV signé par tous les membres», a-t-il dit et d’ajouter : «Je défie quiconque de trouver, dans les décision de l’instance, une entorse à la loi. De toute façon, la Cour des comptes possède un bureau dans nos locaux et les juges trancheront et si dépassement il y a eu, on le saura».
Ces bisbilles traduisent un malaise au sein du bureau de l’Isie et l’ouverture, prématurée, de la campagne pour la succession de M. Baffoun, l’élection du nouveau président étant prévue pour janvier 2019. Ambiance…
Y. N.
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