Dans un entretien accordé hier soir, mardi 26 juillet 2022, à la chaîne de télévision qatarienne Al Jazeera, le secrétaire général du Parti des travailleurs, Hamma Hammami, a estimé que le référendum de la veille – portant sur le projet de constitution de Saïed – a échoué. Et ce, du fait que 75% des électeurs n’y ont pas participé, soit par boycott ou par manque de conviction.
Il a, par ailleurs, estimé que ce référendum a constitué «un maillon de la chaîne du coup d’Etat» mené, selon le leader de la gauche, depuis un an, par le chef de l’Etat.
Hamma Hammami a, d’autre part, mis en doute l’intégrité de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) et la véracité de ses chiffres, rappelant que ses membres avaient été nommés par le président Saïed lui-même
Selon lui, le nombre de participants au référendum a même été inférieur aux 25% du corps électoral annoncés par l’Isie.
«Nous n’avons pas vu de ruées vers les urnes, ni remarqué la présence de files d’attente pour les électeurs», a-t-il ajouté.
Hammami a, sur un autre plan, rappelé que Kaïs Saïed avait transgressé la loi organisant les élections en prononçant un discours diffusé en direct à la télévision nationale, le jour du référendum, violant ainsi le silence électoral.
Le candidat aux présidentielles de 2014 et de 2019 a conclu son intervention en assurant que l’automne prochain sera «chaud», et que les forces politiques tunisiennes se lanceront «dans une campagne nationale pour renverser le régime politique et constitutionnel de Saïed, sur la base d’un projet tunisien alternatif basé sur le respect de la souveraineté nationale, la démocratie et la justice sociale».
C. B. Y.
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