Le député Courant démocrate (Attayar), Ghazi Chaouachi, a indiqué que son parti ne peut pas participer à un gouvernement jetable et faible, selon ses dires.
C’est ce qu’il a écrit aujourd’hui, samedi 16 novembre 2019, dans un post Facebook, confirmant ainsi qu’Attayr n’est pas concerné par les prochaines alliances gouvernementales.
Son parti n’avait d’ailleurs pas voté en faveur de Rached Ghannouchi, chef du parti islamiste Ennahdha, pour la présidence de l’Assemblée, qui a été élu grâce aux voix des députés de son parti, de Qalb Tounes et de la coalition Al-Karama.
D’ailleurs, à ce propos, Ghazi Chaouachi a également répondu à Noureddine Bhiri, député Ennahdha, en écrivant dans un précédent statut : «Ce qui nous dérange, ce ne sont pas vos mensonges, mais le fait qu’on ne puisse plus vous croire».
Cette réponse vient suite aux déclarations des différents dirigeants d’Ennahdha qui ont indiqué avoir été obligés de s’allier avec Qalb Tounes parce que le Courant démocrate avait refusé tout accord.
Dans le même contexte, le député et le secrétaire général du Courant démocrate, Mohamed Abbou, a appelé, pour sa part, d’arrêter d’utiliser son parti comme prétexte à cette alliance Ennahdha-Qalb Tounes : «Chaque parti est libre de s’allier avec qui il souhaite. Chacun doit cependant l’assumer et arrêter de chercher des excuses pour justifier ce choix et surtout il faut arrêter de diffuser de fausses informations et d’utiliser Attayar comme prétexte».
Rappelons que la coalition Al-Karama, présidée par Seifeddine Makhlouf, justifie elle aussi cette alliance en accusant Attayar de n’avoir laissé le choix à Ennahdha et Al-Karama et de les avoir obligés à aller chercher les voix de Qalb Tounes.
Notons que lors de la campagne électorale, les dirigeants d’Ennahdha avaient accusé Qalb Tounes de corruption et juré de ne jamais s’en rapprocher.
De même, les dirigeants de ce parti et notamment son président Nabil Karoui, avaient accusé le parti islamiste d’être derrière tous les maux du pays et juré de ne jamais s’allier à lui.
Mais à la surprise de leurs électeurs, mercredi dernier, les deux partis ont enterré la hache de guerre et se sont liés pour le meilleur et, surtout, pour le pire, permettant ainsi au cheikh Rached Channouchi de présider l’Assemblée.
Y. N.
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