Ahmed Amiri, président de la Chambre nationale des bouchers, lance un signal d’alerte au sujet de la crise de la viande rouge et déplore l’absence de réaction des autorités pour sauver le secteur gangrené par la corruption, et stimuler le marché.
Ahmed Amiri, président de la Chambre des bouchers, affiliée à la Fédération nationale des métiers, membre de l’ Union tunisienne pour l’industrie, le commerce et l’artisanat (Utica), a déclaré qu’il n’y a aucune volonté, de la part des autorités, et cela depuis des années, de sauver le secteur des viandes rouges, et de le restructurer en fonction des objectifs à atteindre dans l’intérêt du boucher et du consommateur, compte tenu particulièrement de la réticence de ce dernier à acheter la viande rouge.
Amiri estime que la situation du secteur sera catastrophique en 2020, si les autorités concernées n’en importent pas pour réguler le marché. Le secteur, précise-t-il, souffre de plusieurs problèmes qui ne feront qu’augmenter le prix de la viande, s’ils ne sont pas sérieusement solutionnés.
Cette alerte n’est pas la première. Déjà, en décembre 2018, la même Chambre nationale des bouchers avait tenu une conférence de presse à l’Utica au vu de la situation jugée «très grave» du secteur des viandes rouges, et avait fait des propositions concrètes au gouvernement pour prendre sérieusement en main la situation.
L’alerte avait été donnée quant aux bouchers acculés à la faillite et la fermeture de leurs boucheries, ce qui menace la survie du secteur à cause de la contrebande, du marché parallèle, des lobbys qui interviennent à tous les niveaux de la chaîne des viandes. Ceci, en plus des exportations réalisées sans consultation des professionnels, et le cheptel qui est en train de disparaître à cause de l’exportation en contrebande par camions entiers, et à cause de l’abattage illégal.
Il semble que les cris d’alarme et les recommandations des professionnels du métier continuent de rester lettre morte et n’ont pas touché le moins du monde les décideurs du gouvernement tunisien… au détriment du boucher et du consommateur tunisiens… comme toujours.
Amina Mkada (avec Flehetna).
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