Le vice-président de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), Bassem Trifi, a déploré, ce jeudi 28 juillet 2022, le traitement policier «violent» envers les citoyens sortis manifester le 22 juillet contre la tenue du référendum, à l’avenue Habib-Bourguiba, à Tunis.
Il a affirmé; lors d’un point presse, qu’il y a eu plusieurs dépassements contre les manifestants et que des agents de sécurité ont ciblé directement certains activistes de la société civile.
Et d’ajouter que le Collectif de défense des manifestants arrêtés saisira la justice à cet effet et qu’il présentera des rapports à l’inspection générale du ministère de l’Intérieur et à la présidence de la république.
Si la justice tunisienne ne réagira pas (ce qui est fort probable, soit dit en passant), c’est la justice internationale qui sera saisie, a prévenu M. Trifi.
Wael Naouar, l’un des organisateurs de la manifestation du 22 juillet 2022, a assuré que 11 manifestants ont été «enlevés» et agressés dans les locaux du ministère de l’Intérieur, dans un des postes de sécurité et dans la maison d’arrêt d’El Gorjani, notant que des membres du Collectif de défense des manifestants et de l’Instance nationale de lutte contre la torture ont été interdits de visiter les individus arrêtés.
Il a, par ailleurs, précisé que 5 des manifestants arrrêtés ont été accusés d’outrage à un fonctionnaire public et que les 6 autres n’ont aucune accusation qui justifie leur arrestation.
«Des plaintes pour torture, mauvais traitement et destruction d’échantillons génétiques seront déposées», a-t-il également lancé.
Notons que la manifestation en question a été organisée par des partis et des organisations, et qu’elle était autorisée.
C. B. Y.
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