L’ancienne gouverneure du gouvernorat de Nabeul, Saloua Khiari, a indiqué, aujourd’hui, 25 novembre 2019, dans une déclaration à Mosaïque FM, que ce sont des pressions qu’elle a subies de la part de personnes influentes dans la région qui l’ont poussée à démissionner…
«J’ai voulu nettoyer. J’ai voulu appliquer la loi. J’ai touché à des intérêts de certaines personnes influentes, qui gouvernent à Nabeul en disant qu’ils ont les clés de la région. Et en conséquence, j’ai subi toutes sortes de pressions sordides. J’ai donc démissionné en estimant qu’il n’était plus possible de travailler dans de telles conditions», a-t-elle expliqué.
Ce sont, en effet, de vraies pratiques de banditisme auxquelles l’ex-gouverneure a fait face, si on en croit ses propos. A titre d’exemple, elle a évoqué le cas d’une personne affiliée à une organisation qui s’ingérait dans toutes les affaires où ses intérêts personnels étaient en jeu, comme celle où il lui a demandé d’intervenir auprès du ministre pour maintenir en fonction le directeur régional de l’Agence de protection et d’aménagement du littoral (Apal).
D’ailleurs, il s’est avéré ensuite, toujours selon Mme Khiari, que ce dernier avait lui-même démissionné pour fuir les pressions !
Saloua Khiari a, également, souligné qu’il y a eu plusieurs dépassements dans le dossier des logements sociaux, assurant que plusieurs personnes en bénéficient indûment.
L’ancienne gouverneure a, par ailleurs, indiqué qu’elle a soumis plusieurs dossiers à la justice et qu’elle a tenu le ministre de l’Intérieur au courant de toutes les affaires sur lesquelles elle a travaillé avant sa démission.
C. B. Y.
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