Selon le député Attayar, Ghazi Chaouachi, «les négociations d’Ennahdha avec Qalb Tounes sont plus faciles car ce dernier n’a aucune condition, l’essentiel pour lui c’est de régler la situation judiciaire de son président» (l’affairiste Nabil Karoui, NDLR).
Intervenant aujourd’hui, mercredi 18 décembre 2019, dans l’émission ‘‘Midi Show’’, Ghazi Chaouachi a affirmé : «Imed Hammami (dirigeant d’Ennahdha, Ndlr) prétend qu’Attayar fait preuve de nonchalance or c’est faux, nous avons reçu une requête le 16 décembre à 8 heures du matin pour reprendre les négociations signée par Imed Hammami; le même jour notre bureau exécutif s’est réuni à 22 heures et il a été décidé de reprendre les négociations. Il n’y a donc pas de nonchalance de notre part sauf que les gens doivent savoir qu’aujourd’hui la Tunisie est prisonnière des luttes intestines au sein d’Ennhdha. Aujourd’hui pour Ennahdha, il n’y a pas un plan A et un plan B pour la constitution du gouvernement. Il y a deux plans A, l’un avec Attayar, le Mouvement Echaab et Tahya Tounes et parallèlement l’autre avec Qalb Tounes. Chaque courant au sein d’Ennahdha veut l’aboutissement du processus qu’il défend».
D’où, selon lui, les tergiversations et le manque de cohérence dans les positions exprimées par les dirigeants du parti islamiste tunisien concernant la composition du gouvernement
Le député poursuit : «Les négociations d’Ennahdha avec Qalb Tounes sont plus faciles car ce dernier n’a aucune condition, l’essentiel pour lui c’est de régler la situation judiciaire de son président».
Concernant initiative de Jaouhar Ben Mebarak et Habib Bouajila, visant à exclure Qalb Tounes des négociations et à rapprocher les positions d’Ennahdha avec Attayar, Echaab et Tahya Tounes, le député ne s’est pas montré optimiste quant à la possibilité de son aboutissement vu le bras-de-fer entre les deux courants qui régissent Ennahdha.
Selon des sources, dans la proposition soumise par Imed Hammami à Attayar, il était question d’attribuer les ministères de la Justice et de la Réforme administrative au parti de Mohamed Abbou et d’attribuer celui de l’Intérieur à une personnalité indépendante. Il était aussi question de rattacher la direction de la police judiciaire au ministère de la Justice. Mais dès qu’Attayar a fait part de son acceptation de cette proposition, les dirigeants d’Ennahdha ont fait marche-arrière. Ce qui traduit une forme de malhonnêteté assez caractéristique des islamistes.
Imed Bahri
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