L’ancien ministre du Tourisme, des Loisirs et de l’Artisanat (janvier 1995-janvier 2001), Slaheddine Maaoui, vient de décéder ce soir, lundi 30 décembre 2019, à l’âge de 69 ans, des suites d’une crise cardiaque foudroyante.
Né le 20 juillet 1950 à Kairouan, cet ancien journaliste et homme politique tunisien a occupé plusieurs fonctions médiatiques et politiques. Il a quitté la scène publique au lendemain de la révolution de janvier 2011.
Après des études primaires à Sfax puis à El Menzah, il fréquente le lycée Sadiki à Tunis puis entreprend des études en droit public couronnées par une maîtrise à l’Université de Tunis. Il assume par la suite des fonctions dans le secteur de l’information pendant plusieurs années.
Recruté par le journal « La Presse » de Tunisie en 1971, il gravit rapidement les échelons, devenant rédacteur en chef adjoint en 1974 puis rédacteur en chef en 1978.
En même temps, il est choisi comme membre de la Commission internationale de l’information (One World) qui œuvre sous la direction de l’Organisation des Nations unies et regroupe les journaux les plus réputés. Il continue également à assurer la correspondance locale pour « Le Figaro ». En 1986, il est élu en tant que vice-président de la Fédération internationale des journalistes (FIJ).
En 1986, il est nommé comme Pdg de la Société nouvelle d’impression, de presse et d’édition (Snipe) et membre du Conseil supérieur de la communication, puis président de l’Association nationale des directeurs de journaux. En mars 1989, il est désigné comme directeur général de l’Établissement de la radiodiffusion-télévision tunisienne.
En 1990, il est élu comme président de l’Union des radios et télévisions nationales d’Afrique puis comme membre du comité exécutif de l’Union des radios et télévisions arabes (Asbu). En 2015, ayant épuisé ses deux mandats successifs de 8 ans, il doit quitter son poste mais le conseil de l’Asbu souhaite continuer à bénéficier de ses compétences et créé spécialement pour lui une nouvelle structure consultative : le groupe de planification stratégique dont il devient le président.
Sur le plan politique, Slah Maaoui adhère au Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) en 1987 et fait partie de son comité central tout en présidant la cellule Habib-Thameur de Tunis. De février 1991 à mars 1992, il assume les fonctions de conseiller auprès du président de la République, puis celles de Pdg de l’Agence tunisienne de communication extérieure (ATCE).
Il est nommé à la tête du ministère du Tourisme, qu’il assume de 1995 à 2001, puis comme ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Communication et des relations avec la Chambre des députés, poste qu’il occupe de 2001 à 2002. Il est ensuite nommé comme ambassadeur en Arabie saoudite (2002-2006). En janvier 2007, il devient directeur général de l’Asbu. La suite on la connaît…
La Tunisie perd en Slaheddine Maaoui un grand communicateur et un journaliste de talent, qui a laissé son empreinte personnelle partout où il est passé.
I. B.
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