Souvent associé à ceux qui voteront en faveur du gouvernement de Habib Jemli, le bloc parlementaire Al Mostakbal (L’Avenir) n’en fera finalement pas partie. Sauf si…
C’est ce qu’il a indiqué hier soir, vendredi, 3 janvier 2020, via un communiqué, estimant que l’équipe annoncée par l’élu d’Ennahdha ne répond pas aux attentes du peuple tunisien et que – malgré sa prétendue indépendance – elle a été conçue sur la base des quotas partisans.
Le bloc ne donnera donc pas sa confiance à ce gouvernement mais demeure ouvert au dialogue «s’il y a une intention sérieuse d’y apporter quelques ajustements», selon le texte du communiqué, ce qui pourrait sous-entendre qu’Al Mostakbal voudrait simplement sa part du gâteau, c’est-à-dire quelques nominations de personnalités issues de ses rangs dans des postes de gouverneurs, de délégués ou de Pdg… Le marchandage habituel, en somme.
Pour rappel, le bloc Al Mostakbal se compose de 9 députés, dont les 3 élus de l’Union populaire républicaine (UPR), le parti de Lotfi Mraïhi, qui s’est ouvertement opposé au gouvernement de Habib Jemli, avant même que celui-ci ne soit proposé, et ce depuis la rencontre entre les deux hommes qui a eu lieu le 21 novembre dernier.
Notons que la date de la plénière qui sera consacrée au vote de confiance au gouvernement Jemli sera fixée aujourd’hui. Ce sera probablement mardi prochain, 7 janvier.
C. B. Y.
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