Le président de la république Kais Saïed s’est rendu ce soir, mercredi 8 janvier 2020, à Kasserine, à l’occasion de la commémoration du 9e anniversaire de la Journée du martyr. Lors de sa visite nocturne inopinée, le chef de l’Etat a assuré que la lutte contre la corruption reste pour lui une priorité.
Dans un discours prononcé devant les habitants de Kasserine, dont plusieurs jeunes ont manifesté cet après-midi, appelant au développement dans leur région, Kaïes Saïed a assuré que ce développement n’est possible que par l’éradication de la corruption.
«Depuis 9 ans, on peut lire les mêmes tags sur les murs de Kasserine, où les jeunes on écrit « Nous voulons vivre comme vous », n’est-ce pas désolant que, depuis toutes ces années, les choses n’évoluent pas ?» a-t-il déploré, en assurant que la lutte contre la corruption facilitera la relance du processus de développement régional.
«Tous les jours, on entend parler de corruption, de milliers de dinars qui s’évaporent et certaines parties cherchent à provoquer des situations de crises, afin de maintenir ce système corrompu. Notre rôle est de mettre fin à ce fléau, c’est même une priorité», a ajouté le chef de l’Etat, qui estime, aussi, qu’il est temps d’apporter des révisions à la loi électorale et à la constitution afin de faciliter cette lutte.
Interrogé sur d’éventuels projets pour la région de Kasserine, Kaïs Saïed, indique qu’il travaille en silence pour mettre en œuvre des projets permettant d’assurer des emplois aux jeunes. «Quand tout sera prêt, je reviendrai avec de bonnes nouvelles à Kasserine et la situation changera», a-t-il promis, multipliant ce genre de promesses dont ne sait pas comment il va pouvoir les réaliser, d’autant que ses prérogatives dans ce domaine sont limitées et que la marge de manœuvre budgétaire du gouvernement sont très limitées.
Sur un autre plan, le président de la république a évoqué la sécurité nationale, en précisant que celle-ci ne consiste pas uniquement à combattre le terrorisme, mais aussi à éradiquer les causes qui font le lit de ce fléau, citant, notamment la pauvreté, le chômage, l’absence de développement et la mal-vive auxquels sont confrontés beaucoup de jeunes.
Y. N.
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