Machrou Tounes, parti présidé par Mohsen Marzouk, a annoncé aujourd’hui, mardi 28 janvier 2020, son retrait des réunions de concertations pour la formation du prochain gouvernement, dont a été chargé, Elyes Fakhfakh, le 20 janvier, par le président de la république, Kaïs Saïed.
Dans un communiqué publié cet après-midi, Machrou Tounes a rappelé avoir, d’abord, exprimé sa disposition à discuter du document de référence pour le programme gouvernemental, rendu public ce matin par Elyes Fakhfakh, sans pour autant s’engager à participer au prochain gouvernement.
«Le parti s’est ensuite rétracté, après avoir examiné la méthodologie mise en place pour l’organisation des sessions de concertations, assez surprenante», lit-on dans le communiqué, où Machrou Tounes appelle le chef du gouvernement désigné à revoir sa méthodologie pour former une coalition gouvernementale «autour d’un vaste programme de réformes, sans discrimination ni exclusion».
Faut-il lire dans cette position un appel à faire participer Qalb Tounes, le parti de Nabil Karoui, le magnat des médias et de la publicité poursuivi dans des affaires de fraude fiscale, de corruption financière et de blanchiment d’argent, et que M. Fakhfakh a pris soin d’écarter de la composition du prochain gouvernement? Auquel cas, M. Marzouk emboîte le pas au parti islamiste Ennahdha, qui avait exprimé la même position il y a quelques jours, et M. Karoui se trouve de nombreux avocats dans la classe politique tunisienne.
On ne vous l’a pas dit, mais ces gens-là n’ont rien à faire des principes et du droit, ils sont dans l’entre-soi et la consanguinité des magouilles politiciennes.
Y. N.
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