La Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) a fermement condamné la campagne de dénigrement dont elle fait l’objet, menée par les députés Ridha Jaouadi (ancien membre d’Al-Karama) et Saïd Jaziri (Errahma), ainsi que les propos diffamatoires proférés contre ses membres, à l’instar de Hichem Snoussi.
Dans un communiqué diffusé cet après-midi, mercredi 29 janvier 2020, la Haica a rappelé que les propos violents et diffamatoires tenus par les députés, et qui ont été condamnés par plusieurs organisations et associations tunisiennes, représentent un danger : «L’utilisation du discours religieux extrémiste pour s’attaquer à la Haica est clairement un appel à la haine, qui est d’autant plus dangereux lorsqu’il émane de personnes exploitant leur positions politiques».
La Haica appelle les autorités judiciaires, la présidence du parlement, de la république et du gouvernement à assumer leurs responsabilités, tout en rappelant que plusieurs plaintes déposées par ses soins, dans des affaires similaires, n’ont jamais été examinées par la justice, «ce qui renforce le sentiment de l’impunité et pousse les auteurs de pareilles campagnes à poursuivre leurs abus».
«Tolérer l’activité illégale de certaines institutions médiatiques, avec le soutien de partis influents, est une grave violation de la loi, de l’intégrité et de la démocratie», prévient encore la Haica en référence, notamment à Radio Coran, propriété du député Saïd Jaziri, qui diffuse en piratant des fréquences de l’Etat, en toute illégalité, depuis plusieurs années, au prétexte qu’elle est une radio dédié au Coran.
Rappelons que Ridha Jaouadi, ancien imam limogé en 2015 de la mosquée Lakhmi de Sfax, pour prêches radicaux, avait accusé, vendredi dernier, la Haica de mener des actions malveillantes contre l’islam et le Coran.
De son côté, Saïd Jaziri, avait diffusé, le 13 janvier, sur sa radio pirate, une émission pour dénigrer la Haica et ses membres.
Y. N.
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