Le député Yousri Daly de la Coalition Al-Karama, dans une brillante analyse des développements politiques actuels, a fait cadeau aux auditeurs de Jawhara FM d’une énormité inouïe, en prêtant à Youssef Chahed un comportement raciste à l’encontre de Habib Jemli. Pouvait-on imaginer, un seul instant, que nos représentants puissent tomber aussi bas ? Ils peuvent faire mieux: tomber encore plus bas.
Invité aujourd’hui, mardi 4 février 2020, de la matinale de Jawhara FM, Yousri Daly n’a rien trouvé de mieux à dire pour expliquer que les chances pour que Elyès Fakhfakh réussisse son examen de passage parlementaire sont meilleures que celles qu’a connues Habib Jemli: le premier a «la peau claire et les yeux bleus»; le second a «le teint foncé et les yeux noirs.»
Conclusion de ce député si inspiré: M. Fakhfakh obtiendra la confiance de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) que Habib Jemli n’a pas obtenue…, parce qu’il est… blanc.
Telle est donc l’approche d’un de ces députés appartenant à cette «nouvelle vague de représentants révolutionnaires» qui ont été portés au pouvoir par le tsunami législatif d’octobre dernier.
Yousri Daly appuie son accusation par ce qu’il appelle des faits vérifiables. Il insiste dangereusement: «Regardez les moyens énormes –en tous genres– mis à la disposition d’Elyès Fakhfakh [par Youssef Chahed, ndlr]: logistiques, espace, médias, journalistes… Tout le monde peut constater ce favoritisme.»
Oui, c’est là que nous en sommes aujourd’hui, en Tunisie.
M. Ch.
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