Le chef du gouvernement désigné, Elyes Fakhfakh, a annoncé, dans la soirée du samedi 15 janvier 2020, qu’en accord avec le président de la république, Kaïs Saïed, il a décidé de réviser sa copie avant de présenter la composition finale de son gouvernement, qui doit être soumise avant le le 20 février au parlement pour le vote de confiance.
Après avoir annoncé la composition de son gouvernement (dont 14 ministres indépendants et 6 Ennahdha), Elyes Fakhfalh a rappelé qu’une heure avant l’annonce de la liste de son équipe ministérielle, «un associé essentiel, le parti Ennahdha (54 députés, Ndlr) a choisi de se retirer du gouvernement et de ne pas lui accorder la confiance, en raison de la non intégration du parti Qalb Tounes au gouvernement (38 députés, Ndlr).»
«Cela met le pays dans une situation difficile, et par soucis de responsabilité nationale dans cette étape historique, nous avons décidé, avec le président de la république, de profiter des jours qui restent, et en total respect des délais de la constitution, pour prendre des décisions et choisir l’orientation nécessaire, pour assurer l’intérêt du pays», a-t-il ajouté, avant de conclure : «Que dieu nous aide à choisir ce qu’il y a de mieux pour la Tunisie».
M. Fakhfakh n’a pas précisé s’il va reprendre les négociations avec Ennahdha ou s’il va se contenter de remplacer les ministres Ennahdha par d’autres. Ce qui serait plus logique, à moins qu’Ennahdha ne revienne à de meilleurs sentiments et ne mettre de l’eau dans son vin (ou dans son lait de chamelle). Car on voit mal M. Fakhfakh se soumettre aux diktats du parti islamiste, après toutes les concessions déjà faites.
Y. N.
Donnez votre avis