A l’approche de la fin du délai constitutionnel dont dispose Elyes Fakhfakh pour composer son gouvernement, ses chances d’obtenir la confiance du parlement semblent infimes après le retrait d’Ennahdha. A moins qu’il ne trouve, au plus vite, un terrain d’entente avec le mouvement islamiste.
Dans ce cadre, le secrétaire général du parti Echaâb, Zouhaïr Maghzaoui, a annoncé ce matin, lundi 17 février 2020, via un statut facebook, qu’aujourd’hui est le dernier délai des concertations autour de la formation du prochain gouvernement.
Si les négociations de ce soir ne feront pas avancer les choses, les ministres d’Ennahdha figurant dans la composition gouvernementale du chef du gouvernement désigné, Elyes Fakhfakh, seront remplacés, ajoute le politicien dont le parti, votera, pour sa part, la confiance.
Rappelons qu’Ennahdha avait décidé, vendredi dernier, de se retirer du gouvernement Fakhfakh et de ne pas lui accorder sa confiance parlementaire parce que ce dernier n’a pas donné suite à sa demande de mettre en place un gouvernement d’union nationale, intégrant notamment Qalb Tounes, et ne lui a pas attribué les ministères qu’il demande, à savoir ceux de l’Intérieur, de la Justice et des Technologies de la communication, de manière à imposer un contrôle implacable sur l’appareil de l’Etat.
Maghzaoui a indiqué, sur un autre plan, que si le gouvernement Fakhfakh ne réussit pas à obtenir la confiance du parlement, le président de la république dissoudra l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et donnera, ainsi, lieu à des élections législatives anticipées.
Ce n’est certainement pas à titre informatif que le nationaliste arabe fait cette annonce, mais pour répondre indirectement à certains dirigeants d’Ennahdha (à l’instar de Noureddine Bhiri) qui ont annoncé leur intention de tirer le tapis sous les pieds du président Kaïs Saïed, en mettant en place un nouveau gouvernement pendant le délai constitutionnel que doit attendre le chef de l’Etat pour procéder à la dissolution du parlement.
C. B. Y.
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