Le Tunisien Nabil Kouki fait du bon travail depuis son arrivée, le 28 octobre 2019, sur le banc technique de l’Entente sportive de Sétif (ESS). De la 11e place, son équipe est désormais seconde du classement, à 3 points du leader, le CR Belouizdad.
Après avoir souffert depuis le début de saison, l’ESS a réussi son redressement sous la direction du technicien tunisien de 50 ans. Pour preuve, à son arrivée, en octobre dernier, l’ESS était en position de relégable; elle est désormais seconde du tableau, à 3 points du CR Belouizdad, leader du championnat.
Kouki détient jusque-là un bilan pour le moins positif avec 9 victoires, 2 nuls, 2 défaites, la meilleure attaque (34 buts) et la 3e défense dernière Belouizdad et la Jeunesse sportive de Kabylie. Avant l’arrivée de Kouki, Setif n’avait obtenu que 2 victoires en 7 matches.
Les Sétifiens restent sur 4 victoires de rang en Ligue 1 : 2 à l’extérieur face au NC Nagra (1-0) et l’US Biskra, hier jeudi 5 février 2020 (2-0), et 2 à domicile devant le NA Hussein Dey (2-0) et le CA Bordj Bou Arreridj (3-0). Prochain rendez-vous : une explication au sommet, le 15 mars, avec le 3e du classement, la JS Kabylie, au stade du 8-Mai 1945 de Sétif. Le leader, Belouizdad, accueillera, lui, le 10e du classement, le Paradou AC, le 16 mars.
Un groupe de combattants
Habitués à jouer les premiers rôles en Ligue 1, les Sétifiens ont donc refait surface. Arrivé en kamikaze dans un club en grosse difficultés techniques et financières, Kouki trouve la recette. Il instaure une discipline, «recrute» trois nouveaux joueurs (le milieu de terrain Ahmed Guendouzi et les attaquants Ishak Talal Boussouf et Youcef Amine Laouafi) et fait tourner la machine avec un groupe de 14 à 15 joueurs. Prendre l’adversaire à la gorge, méthode du coach, s’avère fructueuse. Avec une bonne fraîcheur physique, les Noir et Blanc montent vite à l’assaut de la zone adverse mais se replacent aussi vite à la perte de la balle. L’ESS c’est un groupe de combattants.
Club le plus titré d’Algérie avec 27 titres toutes compétitions confondues (2 fois vainqueurs de la Ligue des champions africaine), l’Aigle Noir est désormais dans le premier wagon. Il a prouvé que le foot est avant tout une question de valeurs faites de travail et de persévérance.
Kouki n’est pas étranger à ce redressement, en remobilisant ses joueurs, en les mettant en confiance, pour sortir rapidement de la «zone rouge». Sétif retrouve son statut historique : celui d’un acteur clé du foot algérien. Mais pour ne pas se laisser griser après une telle remontée spectaculaire, le défi de Kouki et son équipe c’est de poursuivre le chemin avec la même détermination, sans être obsédé par la course au titre.
H. M.
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