Les services du ministre d’Etat auprès du chef du gouvernement, chargé de la Fonction publique, de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption, ont découvert, lors de visite d’inspections, que certains bureaux administratifs étaient vides et que le taux d’absences injustifiées était de 85,2% dans certaines institutions publiques à l’Ariana.
Selon les résultats préliminaires des inspections effectuées cette semaine, le taux d’absentéisme injustifié dans une administration régionale a atteint 47,8% à Tunis, 82,5% à l’Ariana, et 20,5% dans une administration centrale.
Compte tenu de cette situation, les services du ministère de la Fonction publique s’engagent à continuer de contrôler les présences des fonctionnaires dans leurs bureaux, en coordination avec d’autre services sur tout le territoire tunisien, et s’emploieront à mettre en oeuvre les procédures légales qui s’imposent contre les fonctionnaires absentéistes pour mettre fin à ce phénomène.
Il faut dire que les sureffectifs (plus de 700.000 fonctionnaires pour effectuer un travail pouvant être effectué par, tout au plus, 400.000) peuvent induire ce comportement, beaucoup d’employés, recrutés au cours des 10 dernières années, étant payés pour… ne rien faire. Bras cassés, casés par des partis politiques ou suite à des mouvements de protestation, ils considère le salaire payé par l’Etat comme un droit, quitte à faire un second travail rémunérateur dans le privé en parallèle.
C’est cette situation pour le moins surréaliste, qui grève le budget de l’Etat, que le ministre Mohamed Abbou se donne pour mission d’assainir. Nous lui souhaitons beaucoup de chance…
A. M.
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