Le temps de la vengeance a sonné. Et la vengeance est un plat qui se mange froid. Après l’affairiste Nabil Karoui, hier, voici son meilleur ami et allié au sein d’Ennahdha, Saïd Ferjani, qui exige, aujourd’hui, de juger l’ancien chef de gouvernement Youssef Chahed.
Par Imed Bahri
À en croire le dirigeant du parti islamiste Ennahdha, cité par le journal ‘‘24/24’’, le jugement de l’ex-chef de gouvernement est une «obligation nationale». Il va jusqu’à dire qu’il ne respectera pas la neutralité d’Ennahdha sur cette question.
Rappelons que la haine de Saïd Ferjani à l’endroit de l’ex- chef de gouvernement ne date pas d’hier. Durant l’automne 2018, il est apparu sur Nessma, la chaîne de l’affairiste Karoui, pour accuser sans aucune preuve – ce qui relève de la diffamation – l’épouse de Youssef Chahed, excusez du peu, de faire pression sur des cadres d’Ennahdha pour que ces derniers soutiennent son mari et ne le lâchent pas dans la guerre qui l’opposait alors à feu à l’ancien président de la république Béji Caïd Essebsi.
C’était, bien sûr, une intox comme en aime en diffuser souvent le patron de Nessma et son ami islamiste. En plus du mauvais goût et de la goujaterie qu’elle exprime (s’attaquer à une épouse de responsable politique qui ne s’est jamais mêlée de… politique), cette attaque trahit la mauvaise foi de son auteur voire et sa volonté de nuire à celui qui, dans son esprit, a été derrière les poursuites judiciaires engagées contre son autre ami, l’affairiste et baron de la corruption et de la contrebande Chafik Jarraya. Que du beau linge, dirait l’autre…
Nous attendrons avec impatience mêlée de curiosité les dossiers très compromettants que produira le fin limier Ferjani contre Chahed, son éternel souffre-douleur et poil à gratter. Mais nous sommes prêts à parier que si des dossiers compromettants il y aura, ils le seront plutôt pour M. Ferjani, l’homme des sales besognes d’Ennahdha, depuis les années 1980…
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