«La clinique de la Soukra a été fermée et tous les employés qui y travaillent ont été placés à l’isolement, depuis vendredi dernier», annonce la commune de la Soukra, aujourd’hui, lundi 23 mars 2020, en précisant que cette décision a été prise après la découverte d’un patient positif au coronavirus, qui avait été opéré le 12 mars dans cette clinique.
La commune, citant le directeur régional de la Santé de l’Ariana, affirme l’existence de 3 cas confirmés, dont un sur le patient français, opéré à ladite clinique, ce qui a induit un risque de contamination du virus aux membres du cadre médical et paramédical de la clinique et aux patients.
«Tous les employés de la clinique, notamment les corps médical, paramédical et administratif ont été mis à l’isolement, et ont subi les tests de dépistage du coronavirus», ajoute la même source, en appelant les citoyens à se conformer strictement au confinement sanitaire total imposé par les autorités
Notons que le patient admis le 11 mars a été opéré le lendemain et a quitté la clinique 3 jours après. Le 17 mars, il est retourné à la même clinique et a effectué un test revenu positif, jeudi dernier.
Dans une déclaration à l’agence Tap, le directeur général de la clinique, Rachid Manaï, a assuré que le jour de sa prise en charge, le patient ne rentrait pas dans le cadre de la définition des cas suspects de Covid-19 et ne présentait aucune symptomatologie respiratoire : «A cette date, la France n’était pas encore classée comme un pays à risque», a-t-il justifié.
Le directeur de la clinique a également assuré que l’itinéraire du patient et la liste des contacts directs ont été établis, le jour même : «Ceux qui auraient pu avoir un contact direct avec le patient ont été informés avec recommandation d’auto-isolement. L’activité au niveau du bloc opératoire ainsi que les admissions ont été immédiatement arrêtées, les patients déplacés dans d’autres services et la décontamination de tous les services concernés a été effectuée».
Notons que le Syndicat national des infirmiers tunisiens (SMIT) avait diffusé, samedi dernier, le témoignage d’une infirmière travaillant à la clinique la Soukra, qui avait assuré que la direction n’avait pris contact avec aucun employé et que certains ont même été contactés pour se rendre au travail.
«Nous sommes sur nos nerfs, personne n’a pris la peine de nous appeler ou de nous dire ce qu’il faut faire. Nous sommes inquiets pour nous, pour les patients qui étaient dans la clinique ainsi que pour nos proches que nous pourrions avoir contaminés», a-t-elle dit. Entre-temps, la direction a bougé… Pourvu que les dégâts soient limités.
Y. N.
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