Sihem Azizi, mère de famille, est décédée dans la nuit du dimanche 24 à lundi 25 mai 2020, à Libreville au Gabon, où elle s’était rendue, en mars dernier, pour une mission professionnelle, en sa qualité d’animatrice de la petite enfance et directrice d’un jardin d’enfants.
La sœur de la défunte, Amira Azizi, a confié ce matin à Kapitalis, que les circonstances du décès ne sont pas connues et qu’elle était en contact hier avec sa sœur, avec qui elle a échangé les vœux de la fête de l’Aïd.
Les services du consulat ont contacté la famille, ce matin, pour leur annoncer le décès de Sihem.
«Selon les dernières informations, ma sœur a été victime d’un braquage quelques jours avant son décès et elle s’était alors rendue à l’hôpital mais elle avait décidé de rentrer chez elle, parce que dans l’établissement sanitaire les patients suspectés de covid-19 étaient dans la même salle que les autres», raconte Amira, en ajoutant qu’hier soir, Sihem a été prise d’un malaise puis transportée à l’hôpital, à l’aide des services consulaires, contactés par ses voisins.
«Nous ne savons pas comment Sihem est décédée. A-t-elle été contaminée par le coronavirus à l’hôpital, est-elle morte des suites à l’agression, ou avait-elle besoin de soins dont elle ne put pas bénéficier? Que s’est-il passé? Personne n’a pu nous répondre et les maigres informations que nous avons pu collecter, nous sont parvenues d’un ami de la famille habitant au Gabon», ajoute encore la même source, en précisant que les services du consulat lui ont affirmé qu’une enquête sera ouverte pour connaître les circonstances exactes du décès.
Amira a tenté aujourd’hui, de contacter le ministère des Affaires étrangères, pour demander le rapatriement du corps de Sihem Azizi, mais en vain, et elle espère qu’une enquête sérieuse sera diligentée pour lever le voile sur cette affaire.
«J’espère surtout que le rapatriement du corps sera possible, puisque les frontières sont fermées dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. En Tunisie, un médecin légiste pourra nous dire plus sur les circonstances du décès, d’autant que nous n’avons reçu aucun rapport médical du Gabon,», ajoute encore Amira.
Directrice d’un jardin d’enfants à la cité Ghazela à l’Ariana, Sihem Azizi, âgée d’une trentaine d’années, originaire de Nabeul, laisse une fillette de 4 ans, qu’elle avait hâte de retrouver en rentrant au bercail…
Y. N.
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