Des dizaines de manifestants se sont rassemblés, samedi 6 juin 2020, devant le théâtre municipal de Tunis, pour exprimer leur solidarité avec le soulèvement populaire contre les crimes racistes aux Etats-Unis (et dans le monde), et pour dénoncer le meurtre de George Floyd, par un policier, le 25 mai 2020 à Minneapolis.
Deux mouvements ont été organisés au centre-ville de Tunis, pour dire non au racisme dans le monde, dont un à l’initiative des associations ATSM et Mnemty et un autre, suite à l’appel lancé par une quinzaine d’associations et d’Ong tunisiennes, pour dénoncer aussi les violences policières et les menaces du président américain Trump de faire intervenir l’armée pour mettre fin aux protestations aux États-Unis.
Cette cause a rassemblé des Tunisiens et des Subsahariens vivant en Tunisie, qui criaient «Être noir n’est pas un crime» avant de reprendre les derniers mots de George Floyd, en scandant en chœur, devant le théâtre municipal de Tunis : «I can’t breathe».
«Unissons nous et mettons fin au racisme, car ce fléau existe aussi en Tunisie», ont rappelé les manifestants, tout en appelant à la justice, à l’égalité et à la paix dans le monde, et en agitant des pancartes où l’on pouvait notamment lire «Une Tunisie sans racisme», «Une Tunisie pour tous» ou encore «La justice n’a pas de couleur».
Rappelons que le meurtre de George Floyd a provoqué une vague de colère et de solidarité dans le monde, sous le slogan Black Lives Matter (mouvement militant afro-américain qui a vu le jour en juillet 2013, après le meurtre de l’adolescent noir Trayvon Martin, en Floride) ainsi que des appels à mettre fin aux inégalités raciales et à la violence policière, qui ont fait plusieurs victimes.
Y. N.
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