La présidence du gouvernement a confirmé cet après-midi, mercredi 15 juillet 2020, que le chef du gouvernement Elyes Fakhfakh a présenté sa démission au président de la République Kaïs Saïed : «pour l’intérêt national et pour épargner au pays plus de difficultés».
«Elyes Fakhfakh avertit quiconque qui chercherait à nuire à la sécurité du pays ou à ses intérêts, que la loi sera appliquée à son encontre sans aucune tolérance et sans exception», lit-on encore dans le communiqué publié par la présidence.
C’est une façon de dire que la démission ne signifie pas vacance du pouvoir et que le chef du gouvernement est toujours en poste et assumera pleinement ses fonctions, tant que sa démission n’a pas été acceptée par le chef de l’Etat, que ce dernier n’a pas désigné son successeur et que la passation des pouvoirs n’a pas été effectuée.
De son côté, la présidence de la république a annoncé que le chef de l’Etat, Kaïs Saïed, a reçu ce matin, le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Rached Ghannouchi, le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi et Elyes Fakhfakh, qui lui a remis sa démission. Celle-ci a donc été présentée avant la remise du texte de la motion de censure contre M. Elyes Fakhfakh au bureau d’ordre de l’Assemblée.
Cette motion de censure pour le retrait de confiance au chef du gouvernement a été signée par 105 députés de Qalb Tounes, Ennahdha, Al-Karama et d’autres indépendants.
Ainsi, la démission du chef du gouvernement rend caduque cette motion de censure et c’est au chef de l’Etat que revient la responsabilité d’accepter cette démission et de désigner un nouveau candidat à la Kasbah.
Y. N.
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