L’élève mineure arrêtée par la police, hier au Kef, devra comparaitre devant le procureur, aujourd’hui, à 15 heures.
Afraa Ben Azza avait participé à un rassemblement pour dénoncer la destruction du café Sidi Boumakhlouf, monument historique du Kef. Ses proches ont indiqué qu’elle a été violentée par la police. Elle a par ailleurs passé la nuit au poste de police, alors qu’elle est mineure, ce qui constitue une violation du droit de la protection de l’enfance. Elle a même été privée de son droit d’appeler son avocat, Me Charfeddine Kellil.
Une campagne de soutien a été lancée par plusieurs activistes de la société civile, soutenue notamment par Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) du Kef et le collectif de «Manich msamah» (Je ne pardonne pas).
Manif de soutien Afraa Ben Azza aujourd’hui devant le théâtre municipal de Tunis.
Interrogé aujourd’hui à ce sujet, le président de la république, Béji Caïd Essebsi, a dénoncé cette arrestation et indiqué qu’il est inacceptable de maintenir en garde à vue une élève mineure. «Même si elle a insulté les autorités, elle est si jeune, et n’a que 17 ans», a-t-il déclaré aux médias, en marge d’une rencontre au Palais de Carthage avec les élus de Sidi Bouzid.
De son côté, le ministre de l’Intérieur Najem Gharsalli a ordonné l’ouverture d’une enquête pour déterminer les responsabilités dans cette affaire.
Y. N.
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