Un vif accrochage a eu lieu ce matin, mardi 28 juillet 2020, lors d’une séance plénière au Bardo quand le député Fayçal Tebini, menacé de mort, a pris la parole et que la présidente de la séance Samira Chaouachi a tenté vainement de la lui couper. Il a pris la parole, documents à l’appui, pour dénoncer le juge à la Cour d’appel Nizar Chouk qu’il a accusé de l’avoir insulté et jeté en pâture sur Facebook.
Le député de Jendouba, menacé de mort et mis sous protection policière hier par le ministère de l’Intérieur, a pris la parole pour s’indigner du fait qu’un magistrat ose insulter et jeter en pâture un député. Il s’est demandé comment pouvions-nous avoir confiance en la justice si des magistrats sont politisés et qui, de surcroît, l’affichent et l’étalent sur les réseaux sociaux ce qui est interdit car la neutralité de la justice est un principe consacré dans la Constitution.
Cette prise de parole à été difficile car la vice-présidente de l’Assemblée et présidente de la séance Samira Chaouachi a tenté à plusieurs reprises d’empêcher le député de poursuivre son intervention car il a nommément cité le magistrat qu’il accuse de l’avoir jeté à la vindicte populaire.
Il a accusé le magistrat à la Cour d’appel de Tunis Nizar Chouk, documents à l’appui, de l’avoir insulté et jeté en pâture sur Facebook alors qu’il est menacé de mort. Il a aussi accusé le magistrat politisé d’être à la solde des islamistes d’Ennahdha et a même affirmé que «Saïda (Me Saïda Akremi, Ndlr), épouse de Noureddine Bhiri (président du bloc Ennahdha, Ndlr), va voir Nizar Chouk tous les jours».
Tollé chez les députés d’Ennahdha qui ont tenté vainement de perturber Tebini et de lui couper la parole, mais il a poursuivi qu’ils ne sont pas là pour mener leur travail de députés mais pour protéger le siège de Rached Ghannouchi, président de l’ARP.
Rappelons que le magistrat Nizar Chouk est connu pour vouloir faire parler de lui. Il a présenté sa candidature à l’élection présidentielle de 2019 sachant qu’elle allait être refusée pour vice de forme car les magistrats sont interdits de se porter candidats aux élections mais il a expliqué que sa candidature est une sorte de pratique de la démocratie en cherchant à montrer que chacun a le droit d’exercer son droit constitutionnel.
I. B.
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