Le président du bloc Al-Karama, Seifeddine Makhlouf, a dénoncé aujourd’hui, jeudi 6 août 2020, la suspension de Hattab Ben Othman, président du syndicat des agents et cadres judiciaires et ce pour offense, sur les réseaux sociaux, à l’institution de la présidence et au président de la république, Kaïs Saïed.
«C’est une atteinte à l’exercice du droit syndical et à la liberté d’expression», a-t-il soutenu, dans une correspondance adressée par la coalition qu’il préside à la ministre de la Justice, Thouraya Jeribi, qu’il appelle à revenir sur la décision de suspension de Hattab Ben Othman.
Ce dernier, rappelons-le, est président d’un Syndicat qualifié de parallèle par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) qui s’était désolidarisée de M. Ben Othman, après qu’il ait démenti, dans un communiqué, le président Kaïs Saïed, concernant l’affaire de la voiture accidentée par la fille de l’ancien ministre islamiste des Transports Anouar Maarouf et dont les papiers du constat de l’accident ont été falsifiés, et le dossier disparut du tribunal de 1ère instance de Tunis… avant de réapparaître après l’intervention présidentielle.
Hattab Ben Othman, proche des dirigeants des partis islamistes, notamment Ennahdha et Al-Karama, avait conclu son communiqué par un verset du Coran laissant entendre que le président de la république était «un menteur» («fasiq» dans le langage coranique).
Or, s’il y a un «fasiq» dans cette affaire, c’est bien M. Ben Othman, agent de l’Etat et qui met son fantomatique syndicat au service d’un parti politique, Ennahdha en l’occurrence. Sa suspension est on ne peut plus légale, car l’administration publique se doit d’être impartiale.
Y. N.
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