Le bloc de la coalition Al-Karama avait déclaré dès le début son opposition catégorique au gouvernement Mechichi, cependant près du tiers des députés de cette coalition islamiste a finalement voté en faveur du gouvernement. Un retournement de situation que Seifeddine Makhlouf a tenté d’expliquer…
«Les quelques députés du bloc Al-Karama qui ont voté la confiance au gouvernement Mechichi ont en fait levé la main symboliquement, après s’être assurés que le gouvernement est passé par le vote électronique. C’était une manière de protester contre les pratiques du Palais de Carthage et certains de ses alliés à l’Assemblée», a écrit Seifeddine Makhlouf, dans un post publié sur son compte Facebook, à l’aube de ce mercredi 2 septembre 2020, soit 2 heures après la plénière qui s’est soldée par l’octroi de confiance à Hichem Mechichi et ses ministres avec 134 voix.
Le président d’Al-Karama a également nié l’existence d’un pacte qui permettrait à son bloc d’accéder à la présidence du Comité des finances, si ses députés donnaient leurs voix au gouvernement : «Cette rumeur est infondée car selon la loi la présidence de cette commission revient au Bloc démocrate et non pas au nôtre».
«La position officielle de la Coalition est contre ce gouvernement mais un petit groupe de nos représentants ont voté à titre individuel et c’était symbolique. Nous respectons leur position», a-t-il insisté.
Notons que peu avant le vote, Seifeddine Makhlouf avait demandé de lever la séance pendant 20 minutes, au lieu des 5 prévues, expliquant que son groupe parlementaire avait besoin de «discuter», signe d’une profonde division. Demande que Rached Ghannouchi, président de l’Assemblée, avait refusée de satisfaire.
Y. N.
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