L’Institut Pasteur de Tunis (IPT) tente actuellement de faire évoluer le vaccin contre la rage en un vaccin contre la maladie à coronavirus, Covid-19, selon son directeur général, Hechmi Louzir. Le projet est, néanmoins, encore à l’étape pré-clinique.
Louzir a affirmé, lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui, mercredi 2 septembre 2020, au siège du ministère de la Santé publique, que ce projet a commencé depuis l’apparition de la pandémie en Tunisie, en mars dernier, précisant que l’équipe ayant développé un vaccin DNA (à base d’ADN) contre la rage est aujourd’hui en train de développer un vaccin du même type contre le coronavirus.
«Des expériences ont été menées en laboratoire sur des souris et des lapins», a-t-il ajouté, assurant que si ce vaccin venait à être efficace contre la Covid-19, la Tunisie serait «en phase avec ce qui se passe à l’échelle internationale».
Le médecin a, par ailleurs, souligné que 9 programmes de vaccin contre la Covid-19 étaient en cours de développement et à des phases avancées, dans le monde, ajoutant qu’une cellule issue du Comité scientifique de lutte contre le coronavirus est en train de suivre l’évolution de ces projets, en vue de permettre au pays de prendre les dispositions nécessaires lorsque le vaccin arrive à la phase de commercialisation, et ce, notamment en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Concernant les informations selon lesquelles le virus Sars-CoV-2 aurait muté pour devenir moins virulent, Louzir a indiqué que, jusque-là, rien n’est encore sûr scientifiquement et que des recherches sont en train d’être réalisées à cet effet, reconnaissant, en même temps, que la multiplication des cas asymptotiques (atteignant près de 85% en Tunisie) rendent, en effet, cette hypothèse plausible.
De son côté, Nissaf Ben Alaya, directrice de l’Observatoire national des maladies nouvelles et émergentes (ONMNE), a appelé les Tunisiens à se faire vacciner contre la grippe saisonnière, notamment pour faciliter la détection de la Covid-19 et pour éviter la double-infection pouvant entraîner des complications sanitaires.
C. B. Y.
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