Suite à la polémique relative au limogeage de l’ambassadeur représentant de la Tunisie à l’ONU, Kaïs Kabtani, et de sa démission, dans la foulée, de la diplomatie tunisienne, le ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger a rendu public, ce jeudi 10 septembre 2020, un communiqué dans lequel il a clarifié (ou essayé de le faire en tout cas) certains points en rapport avec cette affaire.
Le ministère a d’abord indiqué qu’il s’agissait plutôt d’«un transfert de routine, dans le cadre du mouvement annuel des chefs de missions diplomatiques, permanentes et consulaires».
Mais la décision a, en même temps, été prise suite à «une évaluation globale et approfondie, menée par la direction centrale, du bilan professionnel de l’ambassadeur en question et de son engagement envers les objectifs diplomatiques fixés pour la mission», selon le même communiqué.
Le département a, d’autre part, affirmé que le transfert n’affectera pas le rendement de la délégation permanente de la Tunisie à New York, et qu’il lui permettra, au contraire, de jouir de plus de confort et d’efficacité dans ses activités.
En gros, un premier paragraphe sous forme de démenti du limogeage, et un deuxième qui… le confirme.
Difficile de cafouiller davantage pour une institution qui, même durant les années de la dictature, a su préserver son honorabilité et ses bonnes mœurs. Avec l’arrivée du président Kaïs Saïed, qui ne comprend pas grand-chose à la diplomatie et qui s’y comporte comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, elle prend de l’eau de partout.
C. B. Y.
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