Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL) et de son bloc parlementaire, n’aime pas (c’est un euphémisme) les partis islamistes qui blanchissent le terrorisme. Et elle ne rate aucune occasion pour le dire, et de préférence tout haut.
Lors d’une conférence de presse, aujourd’hui, mardi 22 septembre 2020, Mme Moussi a annoncé le boycott de la rencontre prévue cet après-midi avec le chef du gouvernement à la Kasbah pour présenter les propositions de son parti en matière de lutte contre le terrorisme, en raison de l’accueil, hier, par Hichem Mechichi, d’une délégation de la coalition pseudo-révolutionnaire Al-Karama qu’elle surnomme la «Coalition du Takfir» conduite par Seïfeddine Makhlouf accompagné par Abdellatif Aloui et une autre personne de cette coalition islamiste qu’accuse Mme Moussi de blanchir le terrorisme.
Mme Moussi a également annoncé son intention d’entamer des plaintes pénales urgentes contre l’Union internationale des savants musulmans présidée par le Frère Musulman Youssef Al Qaradhaoui qui a un bureau tunisien situé avenue Kheireddine Pacha afin d’exiger son expulsion de Tunisie. Mme. Moussi a laissé entendre qu’elle pourrait observer un sit-in devant le bureau de cette Union à Tunis si la justice rejette ses plaintes.
Mme Moussi a également appelé à la fermeture du bureau du Tunisie du Centre pour l’Islam et la Démocratie de l’islamiste tuniso-américain Radwan Masmoudi. Elle accuse ce centre ainsi que la filiale tunisienne de l’Union internationale des savants musulmans d’instrumentaliser l’Université Zitouna à Tunis et appelle les enseignants de cet établissement à se révolter contre la direction actuelle de l’université, qui laisse instrumentaliser l’établissement par des Frères musulmans.
Imed Bahri
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