Le député islamiste Rached Khiari, qui parlait aujourd’hui dans l’émission ‘‘Midi Show’’, aujourd’hui, vendredi 2 septembre 2020, a lancé sans ciller qu’un parti lui a proposé récemment la somme de 150.000 dinars pour rejoindre ses rangs. Et il a refusé.
Ce député d’obédience islamiste, connu pour son extrémisme idéologique et politique, a été élu dans la circonscription de Manouba sur une liste de la coalition Al-Karama, avant de démissionner de ce mouvement et de son bloc parlementaire.
M. Khiari, qui a refusé de citer le nom du parti en question, s’est contenté de banaliser cette information en expliquant que ces pratiques, c’est-à-dire l’«achat» des députés, ne sont pas nouvelles et que lui-même a eu des propositions pour rejoindre certains partis avant et après les élections.
Ces déclarations sont graves et requièrent une réaction vigoureuse de la part du procureur de la république pour diligenter une enquête judiciaire, en commençant par auditionner M. Khiari, lequel devra livrer à la justice le nom du ou des partis qui lui ont proposé de l’argent pour les intégrer.
Sur un autre plan, Rached Khiari a démenti avoir rejoint le bloc parlementaire Qalb Tounes, comme annoncé hier soir par plusieurs médias, en affirmant vouloir rejoindre, momentanément (sic!), celui d’Ennahdha… pour, explique-t-il, barrer la route devant les représentants de l’ancien régime au parlement. Nabil Karoui et Qalb Tounes ne faisant pas partie, selon lui, de l’ancien régime, car toutes leurs positions au parlement sont… révolutionnaires (re-sic!).
L’affairiste Nabil Karoui, poursuivi par la justice dans des affaires de corruption et de blanchiment d’argent, qualifié de révolutionnaire par un extrémiste religieux ? C’est à regretter d’avoir vécu longtemps pour entendre une telle ineptie.
I. B.
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