L’annonce faite vendredi dernier, 9 octobre 2020, par le député et porte-parole de la coalition Al-Karama, Seifeddine Makhlouf, concernant la libération de Farouk Zribi, directeur du centre coranique de Regueb, a suscité de l’incompréhension et de l’indignation chez l’opinion publique. Qu’en est-il réellement de cette affaire ?
Intervenu ce matin du lundi, 12 octobre, sur les ones de Shems FM, le porte-parole du tribunal de Sidi Bouzid, Makram Mosbahi, a confirmé le non-lieu prononcé en faveur du directeur de l’école concernant la traite des êtres humains à des fins d’exploitation par le travail.
Il a, par ailleurs, précisé que ce dernier avait été inculpé de 5 mois de prison pour une autre affaire : celle de son mariage coutumier (orfi), une pratique illégale en Tunisie.
Mosbahi a, d’autre part, réfuté les rumeurs selon lesquelles, Farouk Zribi est également accusé de terrorisme.
En revanche, il a confirmé que dans le cadre de l’affaire de l’école coranique, l’un des «enseignants» avait écopé de 30 ans de prison pour avoir violé deux élèves.
Autrement dit, contrairement à ce qu’a insinué Makhlouf, il y a eu bel et bien de graves crimes contre l’enfance dans cette pseudo-école.
Makram Mosbahi a également fait savoir que la partie civile avait fait appel du non-lieu prononcé en faveur du directeur de l’école. Un non-lieu mystérieux et incompréhensible compte tenu de la condamnation confirmée de l’un des employés pour viol à l’intérieur de l’établissement.
Même si le directeur n’avait pas directement commis d’actes de maltraitance à l’encontre de ses élèves, il a forcément une part de responsabilité dans cette affaire, étant le premier responsable de ce qui se passait dans son école.
C. B. Y.
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