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Enseignant décapité à Paris : Le pôle judiciaire antiterroriste ouvre une enquête sur les propos du député Khiari

Le ministère public près du pôle judiciaire antiterroriste a ordonné l’ouverture d’une enquête suite au post publié, samedi 17 octobre 2020, par le député islamiste Rached Khiari (ancien Al-Karama), sur les réseaux sociaux, où il justifie le meurtre atroce, hier soir, à Paris, de l’enseignant de 47 ans, Samuel Paty, décapité par un takfiriste de 18 ans, lui reprochant d’avoir montré des caricatures du prophète Mohamed à ses élèves…

Dans une déclaration à l’agence Tap, le responsable de l’unité d’information et de communication et substitut du procureur de la république auprès du Tribunal de 1ère instance de Tunis, Mohsen Dali, a affirmé que les propos dudit député peuvent constituer une glorification et une apologie d’un crime terroriste et que le pôle judiciaire antiterroriste a ouvert une enquête à ce propos.

Rappelons que le député tunisien avait publié un post sur sa page Facebook où il écrivait : «L’offense au Messager d’Allah est le plus grave des crimes et celui qui le commet doit en assumer les conséquences, qu’il s’agisse d’un Etat, d’un groupe ou d’un individu».

En réaction à l’annonce de l’ouverture d’une enquête le concernant, Rached Khiari, élu sur une liste de la coalition islamiste Al-Karama présidée par Seifeddine Makhlouf, annoncera qu’il pourrait renoncer à son immunité parlementaire, tout en persistant dans son discours obscurantiste et extrémiste religieux.

«Je pourrais renoncer à mon immunité et au parlement, mais je ne renoncerai pas à ma condamnation du crime d’offense au Messager d’Allah, Mohamed, que Dieu le bénisse et lui accorde la paix. Le prophète est plus important que le parlement, la politique et le monde entier», a-t-il écrit, cet après-midi, dans un autre post publié sur sa page Facebook, persistant dans son aveuglement intellectuel et moral et faisant même de la surenchère populiste.

Ces gens dangereux aurait dû être interdit d’activité politique. Et non se présenter aux élections et siéger au parlement. Avec cette racaille extrémiste, la démocratie tunisienne est vraiment en danger.

Y. N.

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