Manipulateur né, le président de la Turquie Recep Tayyip Erdogan crie à la guerre contre l’islam dès que l’islamisme, «la maladie de l’islam», selon l’expression de feu Abdelwahab Meddeb, son fonds de commerce politique, est dans le viseur des Occidentaux.
Par Imed Bahri
Quand Emmanuel Macron pointe du doigt le danger de l’islamisme, cette idéologie politique prédatrice instrumentalisant la religion, et décide d’enquêter sur 80 mosquées financées par la Turquie en France, le dictateur islamiste accuse le président français d’être en guerre contre l’islam.
Le pape des Frères musulmans sur ses grands chevaux
Dans sa guéguerre contre l’Occident, celui qui rêve de restaurer le califat islamique et de redonner vie à l’empire ottoman croit avoir trouvé la parade, il a fait sien le proverbe français «Qui veux tuer son chien l’accuse de rage». Quand il veut se débarrasser d’un opposant, d’un journaliste, d’un avocat ou de n’importe quel personne qui n’est pas suffisamment soumise à sa tyrannie, il l’accuse de terrorisme et il crie «Feto», mouvement de l’imam Fethullah Gülen, son ancien maître à penser devenu sa bête noire. Et quand quelqu’un veut combattre l’islamisme, il l’accuse d’islamophobie. La nuance islam et islamisme, le manipulateur islamiste fait semblant de ne pas la connaître. Pour lui, les Frères Musulmans, dont il est le pape à l’échelle mondiale, doivent exécuter leurs desseins politiques et gare à celui qui les entrave, il est accusé d’islamophobie. Plus gonflé que lui, tu meurs !
Preuve s’il en est besoin que le dictateur turc commence à lasser tout le monde : en Allemagne, le ministre des Affaires étrangères Heiko Maas a exprimé sa solidarité avec la France, notamment dans son combat contre l’islamisme, un danger qui menace aussi son pays.
L’Allemagne sort de son mutisme et soutient la France
L’Allemagne a aussi dénoncé officiellement les attaques du président turc contre son homologue français, mettant en cause sa «santé mentale» et appelant les Turcs au boycottage des produits français pour protester contre les mesures adoptées par Paris pour lutter contre l’islamisme. «Ce sont des déclarations diffamatoires qui sont totalement inacceptables, particulièrement après le meurtre par un islamiste fanatique de l’enseignant Samuel Paty», a déclaré, lundi 26 octobre 2020, Steffen Seibert, porte-parole de la chancelière Angela Merkel.
Entre Ankara et Berlin, les relations ne sont plus au beau fixe, si tant est qu’elles l’ont été un jour, l’Allemagne ménageant jusque-là le tonitruant président turc, par égard pour la forte communauté turque vivant en Allemagne et pour préserver la coopération des deux pays dans la gestion des flux migratoires en Méditerranée orientale. Mais trop c’est trop !
L’opération de police la semaine dernière contre une mosquée de Berlin proche du mouvement turc islamiste Millî Görüs a suscité la colère d’Ankara qui dénonça une atteinte à la liberté de religion et un acte islamophobe. Des accusations catégoriquement rejetées lundi 26 octobre 2020 par le porte-parole de la chancelière Angela Merkel.
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